Le Gueux ce Vaudeville

Premier texte d’un triptyque que “j’intentionne” aux tenants du dogme, piliers de la gouvernance de l’ombre, dans un pays à l’éternel devenir. Substance de ce pouvoir au contour si flou, je donne réalité et hommage à cette plèbe d’érudits à leur manière.

by Scander Safsaf. 01/03/2018. Algerian Freedom Alliance.

          Le gueux foisonne. Entre errements systémiques, il prolifère telle une peste des mauvais âges. Jamais repu, la bête immonde exploite le champ du possible nourricier.
A l’affût de jeunes pousses, les bulbes sont maintenu en l’état, floraison te sera interdite, leur prescience l’exige.
Même sous le vent, il empeste et emplit les lieux d’une brume expiatoire, cernant de tout part, de ses eaux de géhenne, les sans noms et leurs prières.
Au lendemain des jours sous tutelle, le champ plein de promesses s’est voué en une jachère pleine d’illusions. D’un rongeur insignifiant, le gueux par sapes et damnations s’est voué en inquisition, en un Priape des enfers que même le principat craint.
Par honneur ou plutôt, peur du déshonneur, le culte s’inverse et l’on voue à bassesses et effigies l’admiration d’un Domergue face au sans. Tenu par scrutateur, les rois ne sont plus que l’ombre de leur pouvoir, à la merci d’ invectives d’une soldatesque mal tenu.
Par légions entières, soucieuses de rendement, ils écument la contrée, dispensant leurs vertus aux relents de doctrines. La sainte parole du code des écheveaux en main et le souci d’un culte du rien, ils prodiguent l’absolution, la seule, l’unique, à même d’assurer le prolixe.
Pauvre tubercule, ne sommes nous pas alphabet à ton horizon ! Soumets toi donc, ta non vie en dépend, tes errements nous vénérons.
Pauvre tubercule, condamné à un possible éternel, suintant l’inaccompli, l’ancestral à l’esprit, à la mémoire de cet originel au tant d’exubérances, de canopées et autres ombrages reposant. Et salix, à la vue de ces faussaires, s’en laisse avilir encore plus, leur sainte auction il désespère.
Le vil n’en a cure, pour lui cet au loin n’est que mauvaise impression aux couleurs falsifiées, une vision de mirage, accablé qu’il est entre arrachage et déracinement. Le besogneux en quête de firmament, redouble de violence, ce terrassement pour un nouvel ordre du rien, il doit mener à bien.
Mauvaises herbes, que d’effroi vous m’emplissez, ne voyez vous pas l’inéluctable poindre à l’horizon! Son écho lui revenant il entend que ces ouailles n’abjureront pas, les profondeurs de la terre ils préfèrent, au néant du prolixe soudoyeur.
Et sur ce champ décrépit, le cortège du roi défile. A la tête de ces sinistres saltimbanques, tenu par tacite, il s’évertue à son rôle. Non pas celui que logique et bienséance imposent, mais de cette obligation envers la horde et ses codes. Soumets toi donc, tes attributs et autres parures nous façonnons, et faiblesse nous haïssons.

zeus foudroyant typhon

Tête basse, il sait au fond, que de cette farce dramatique, de pouvoir il n’en possède que le pourtour. Rageur, un bulbe sous sa botte, il jure au trépas, que cette déité il vénérera, par le sang de ses non êtres.

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