by Scander Safsaf. 01/12/2021. Algerian Freedom Alliance.
Ainsi drapé de l’auguste sceau d’une légitimité acquise au fer rouge, arrachée des corps inanimés d’idéalistes, leurrée du meurtre de quelques figures tutélaires, souvent historiques, mises en charpie par le dogme du “nous ou rien”, que ses dés peut l’imperium avancer. Maintenant empire des sens, de tous vos sens, c’est avec exaltation qu’il pratique l’art de la courbure axiomatique, de l’illogisme comme base des pensées, par autant de paraboles et condiments, justifiant et expliquant l’à propos d’une théorisation voulue comme accaparement du moindre espace citoyen, enfant dans une garderie scellée des chaînes du patriotisme. Ce livre blanc à la main, non plus comme état dans l’état, mais état tout court. C’est au vu et au su de toute son audience, ses citoyens, ses collaborateurs, ses partenaires étrangers, qu’ils avancent dorénavant, à découvert, ne s’encombrant ainsi plus du moindre apparat protocolaire, de faux-semblants devenus norme en vigueur, faits canonisation par leur peuple et pour eux-mêmes. Déité désormais ils sont, reconnue par malingres, respectée de ceux-ci, leur attribuant même quelques vertus, dans un mélange de crainte et cherche faveur. Le pouvoir c’est eux, il en est ainsi, la tempête du changement démocratique n’y change rien tant ils sont en nous, nous même, d’une façon qui leur est propre, tenant presque de la fusion paroxystique des larves de mort sur la chair fétide et putréfiée de cette trame nationale.

Equipé donc, armé de leur bon-droit, de ce roc des certitudes acquises au fil d’un combat pour la survie de leur espèce, pour la transmission d’un patrimoine, poison mortel d’idées prévaricatrices, plus état d’esprit nous le verrons, qu’organisation. N’y cherchez en effet guère l’hydre aux multiples faces, la personnalité charismatique siégeant au sommet de cette pyramide du népotisme, ni celle diabolique à l’origine de tous les maux. Mais la certitude injonctive des diseurs de fetwa dominicaux. Celle d’une, de pensées arcanes d’un véritable logicum idéologique, fait référentiel, englobant et embrassant tout ce macrocosme algérien, en un espace-temps unique, réalité parallèle d’une Césarée dépossédée de son histoire. Car Hippone de nos jours est bien cela. Au delà d’une île à la dérive, un îlot à la dimensionnalité parfaitement maîtrisée, encadrée, voulue, ne permettant qu’une certaine logique. État d’esprit qui en quelques idées fondamentales se construit comme rempart à toute alternative de leur réel.
Veto.
Et c’est tout d’abord à son corps défendant, l’impossibilité de se mouvoir, de s’affirmer dans son espace propre, sans la nervation que constitue leur présence. Dans l’absolu il s’agit d’organiser l’immobilisme de la société civile, dans une incapacité voulue et calculée, par élimination des éléments à même de lui rendre une âme, un lustre digne de son histoire. Combat quelque part doctrinal entre esprits indépendants issus de cette société et cette idée, cette certitude, ce leitmotiv que cela constitue une atteinte à leur sûreté, donc à celle de la nation. Combat quelque part aussi asymétrique, car quand l’un se contente d’une prose d’argumentaires et autre logique, l’autre verse dans une coercition de tous les instants, étouffant toutes velléités d’émancipation, asphyxiant le moindre souffle de renouveau. Pénétration, noyautage, recomposition, triptyque répété à l’infini, où plus une seule organisation ne subsiste par elle-même ou n’exerce ses primo fonctions auxquelles son appellation la destinait. Preuve en est, ces syndicats, ONG et autres partis politiques, réduits dans leur entièreté à un état végétatif, purement administratif, sans aucune mesure avec ce contre pouvoir tant espéré, fantasmé et irréel. Nous en mesurons à ce jour les effets dévastateurs ou comment le culte de l’unique empêche in fine ce pays de rentrer dans son histoire, de la vivifier, de l’assumer pleinement pour enfin se projeter dans son avenir de manière apaisée, décomplexée.
Primus inter pares.
C’est ensuite, je dirais comme raison d’être, sur ce corps maintenant dépendant, aseptisé, purifié du moindre relent revendicatif, dans un paysage aplani de toutes ses aspérités, qu’elles soient démocratiques, culturalistes, sociales ou autres. Sorte de longue ligne droite autoroutière sans aucuns obstacles aucuns, conquise par admonestation des forces vives de la nation, accaparées, prises en otage par un apparatus sécuritaire, machinerie bien huilée produisant coups après coups, années après années, la même rhétorique, la même logique, tambouille presque philosophique au service de cet immobilisme. Comme raison d’être ou comme réceptacle ultime d’un attentisme fait loi, fait gouvernance, permettant ainsi de se poser comme l’unique interlocuteur, la seule alternative viable au fatras de leur réalité. Ainsi, quel que soit le problème ou son faux, dans cet horizon incertain, s’opère cette magie quasi algorithmique, purement déterministe. Au déterminisme tel qu’elle aboutit, sans coup férir, à tous les coups et ad nauseam, à une convergence des approches solutives, dans une sorte d’unicité de la solution, passant elle forcément par cet écrin de leur confection, véritable boite à magie ou tous les tours de passe-passe sont permis. Singulière et unique, cette solution, la leur, la seule plausible, se présente comme un double tranchant ayant pour vocation le satisfecit d’une binarité, ou du moins dans sa vision et perception, dans leur relation au reste. A ceux en dehors de leur système et ceux en faisant partie, malgré eux. Ce double visage ou visage à l’exposition double, intérieure et extérieure, se pose comme formalisme de cet art divin de l’entremise, d’un Janus portant son regard sur tout, embrassant toute la réalité du vivant de ces quidams, répondant aux besoins des uns par les ressources des autres, dans un jeu sans fin, sans horizon, sinon celui fabriqué par leur mérite. La dépendance en est telle, l’interdépendance si prononcée, qu’ils en deviennent ce miroir, cette surface réflective d’une interface toujours là, toujours présente, posée tel un drapage, ad vitam aeternam, entre le moindre ensemble organisé et son extérieur, la moindre cohérence et son espace d’expression, entre le monde au sens large et cette mer intérieure algérienne. Tout, dans sa plénitude sémantique la plus large, passera par eux, pour eux, rien qu’eux, dans un mode opératoire au demeurant classique.

Modus Operandi.
D’espaces ouverts, véritable arlequin ou marbré des sensibilités héritées, la présence panoptique des agents de l’orthodoxie, de leur doxa, mélange de doctrine contre-insurrectionnelle héritée d’une mimique des pratiques d’alliés historiques et d’une mythologie qui est là, sorte d’incréé fixant les rapports hiérarchiques, la notion de morale, son substantif éthique et son connotatif en norme. Leur présence tend donc par une série d’actions convolutives, d’efforts normatifs, à la diffusion d’un schéma d’occupation, sorte de machinerie opérative se dupliquant à souhait selon l’espace en question. S’y modulant aussi en taille, portée, objectifs, dans un échelonnage des degrés selon les individus l’occupant. L’esprit est celui d’un véritable quadrillage de ces espaces, de leur distance et angularité en propre, dans un modèle géométrique au demeurant prévisible, fonctionnel, manipulable à souhait. D’une fractalisation du domaine de l’action permettant à une fonction de contrôle de se projeter toujours plus en avant dans le corps (l’ensemble), vers cette limite qu’est l’individu, existe en concomitance, à un niveau supérieur, une fonctionnelle aux paramètres plus globaux, sorte d’étalon référentiel s’occupant de l’agencement topologique des corps, de leur interaction, positionnement et poids dans cet écheveau de la réalité. Fonction globale, c’est elle dont les états prédestinent aux formes visibles telles que perçues et interprétées, par essence de manière incomplète et cadrée. La gestion des espaces incombant à celle-ci, porte aussi, pour simplification, sur une catégorisation de ces aires maintenant fonctionnalisées, selon un procédé organique liant les notions de transversalité et d’inertie. Ainsi homogénéisées, labellisées, standardisées, elles s’en trouvent prêtes à un emploi subversif, pour partie d’une boîte à outil ou manuel de l’emprise en général. La topologie ainsi héritée se caractérise par une modularité en propre, fonction de la qualité des corps, sorte de science anatomique, au demeurant simplificatrice, mais utilement ordonnatrice. De ces vivariums, véritable bulles axiomatisées définissant un habitat propice à des processus d’endogénéisation, d’apparition d’espèces typiques (à même naturellement de rejeter tout atypisme dans une forme d’auto-censure), du cru, formatées, réceptives à une sémantique particulière et donc par extension à cette clé d’interprétation que sont les champs lexicaux. De ceux-ci donc, un distinguo s’opère entre d’une part des espaces inertiels, par essence auto-centrés, centripètes, regroupés, suivant le schéma classique d’un système carcéral (prison), lui même projetable sur ces autres aires inertielles que sont écoles, hôpitaux, armée etc… . Dotés aussi d’une structuration directement en lien avec la géométrisation auparavant énoncée.
D’autre part, notion plus actuelle, plus en phase avec l’évolution technologique, des espaces transverses ou vectoriels, par essence pénétratifs (Les barres de graphites usitées pour le contrôle en température et pression du cœur d’un réacteur nucléaire offrant un parallèle intéressant), centrifuges, en constante recomposition selon l’état du champ spatial, donc de cette fonctionnelle de contrôle, fortement lexicalisés car plus qu’une réalité physique localisable, ils s’érigent sur des pans notionnels liés à des thématiques particulières.
En effet, le choix des mots y est capital. Les idées, concepts, la ligne directrice de ses propos, s’inscrivant dans ce désir de délimitation du champ mental, de partition fonctionnelle, dans l’esprit d’une structuration subordonnée par un réseau, qui bien que lâche et distendu, n’en demeure pas moins bien présent. L’inconscient national s’en trouve être traversé par quelques linéaments, quelques constantes structurelles, autour desquelles se cristallisent des thématiques fondamentales, s’agrège une conscience ou la prise de celle-ci, dans un béaba ou abécédaire contre-insurrectionnelle, parfait petit manuel de cette emprise mental. Cette maîtrise des champs lexicaux, par delà la force brute, tyrannique, se posant comme premier rempart d’une forteresse du, des pouvoirs. Le thème démocratique en est un exemple. Comment malgré des décennies de faillite tout azimuth, corruption et laissé-aller, comment un concept aussi fort, salvateur et attendu que ce dernier, n’a t-il pu s’enraciner et essaimer dans le paysage politique algérien. Peut on imputer cela au seul autoritarisme, à une propension maladive à la brutalité, ou reconnaître simplement que l’on peut en faire l’économie et opérer de manière plus subtile, plus pernicieuse. Car In fine, ce qui importe, ce n’est pas tant que le pouvoir abhorre toute démocratie, mais que la maîtrise, le sens lexical donné à celle-ci y associe des concepts tendant à rebuter une partie non negligeable de la société, en juxtaposant à son figuré gréco-latin, occident, France, modernité ou plutôt modernisme, string et chewing-gum. Quelque part, l’on a cassé la conceptologie liée au démocratique en y injectant de fausses notions, souvent contraire à la trame de fond (mythologie précedemment cité) du monde algérien, punique berbère arabe et musulman par essence, partie de cet orient par extension.

Scripta manent.
Cassé, pour reconstruire une verbose spécifique, addition de champs lexico-sémantiques, projetant un vocabulaire plus adapté à ce logicum idéologique, à ces pénétrantes en conception, elles-mêmes barres de contrôle de ce réacteur algérien. Les leviers de ce contrôle sont nombreux et classiquement l’on cite cette subordination de la presse, organe en quelque sorte aux ordres. De fait, plus un journal n’y porte le flambeau du contre-pied. Le contre-poid de la presse dont on espérait la germination n’existe pas, par une censure de fait ou plus souvent une auto-censure induite. N’y sont proposés que des plats pré-chauffés, pré-digérés, homologués et dont les ingrédients ne laissent place à aucun doute. Celle-ci comme beaucoup d’institutions s’en est trouvée retournée et n’est rien de plus qu’un énième outil dans cet arsenal d’une stasi décomplexée. Presse aux ordres? Guère plus qu’un organe de communication officiel, ne méritant plus sa racine sémantique. D’un point de vue théorique, l’espace typiquement transverse que constitue ce monde de la presse, caractérisé par des flux informationnels multiformes, sorte de virtualités transcendant le cloisonnement crypto-classique des espaces géométrisés, à force d’idéologie, de subordination, s’est vu par un processus d’induration contrôlée, solidifier et sédimenter en une forme plus inertielle, plus compacte. Les flux censés liquéfier cet espace en lui donnant cette inconsistance si typique, cette aquosité si salvatrice, sorte de substance amorphe non quantifiable, par essence échappant à toute conteneurisation. Ceux-ci se sont vu ralentir par la perte de leur dynamique interne, par une diminution drastique des vitesses de circulation, pour s’epaissir et au final se solidifier, cristalliser en un objet plus conforme aux préceptes en place. La latéralité d’essence pénétrative, continue, s’est mue en cette verticalité si chère au dogme, constitutionnelle à bien des égards, propice à la segmentation et au final assujettie.
Verba volant.
Par ailleurs, évoquer ce monde de l’information sans y mentionner cette pléthore de médias dits numériques, serait minimiser la réalité de plus en plus prépondérante de ce paysage alternatif, vaste mer informationnelle où profusion et décentralisation sont normes en vigueur. Réseaux sociaux, sites web de telle ou telle obédience, forum spécialisé, tout un chacun peut in fine y apporter sa contribution dans une course effrénée vers cet ultime graal de la virtualité qu’est le “buzz”. But ultime mais au demeurant, nous le verrons, rêverie ultime consistant à croire qu’une goutte dans un océan de données, peut s’y muer en tsunami revendicateur. D’un point de vue théorique, malgré la véritable opportunité que représente ces nouveaux espaces, dotés d’une dynamique en soi pérenne à tout processus d’induration, de par leur extension, de par cette profusion où le moindre commentaire obscure d’un site lambda, présente une capacité réelle d’entraînement, de vectorisation, donc de médiatisation potentiellement préjudiciable. Mais aussi de par des vitesses caractéristiques de plus en plus conséquentes, donc difficile à contrer. Ajoutons également l’inefficacité d’y appliquer ces techniques de fixation, du fait de leur manque de flexibilité, de la limitation de leur portée, de leur nature intermittente et ciblée. Malgré donc tout cela et une dématérialisation rendant effectivement difficile ces processus de durcissement, c’est à dessein une approche différente qui est tout de même mise en place pour le contrôle de ces espaces, basée non pas sur une tentative de solidification mais au contraire une exacerbation de leur caractère en propre, s’exprimant in fine par une hyper-fluidité. En effet, autant la presse classique de par son caractère finie, limitée, est enclin à une métrisation en règle, autant ces nouveaux espaces, de nature infinie sur leur spatialité, infinitésimale sur leur temporalité, obligent à une approche différente, plus en phase avec leur fluidité inhérente, en ayant recours justement à son exacerbation. Hyper-fluidité donc, sur-représentation, où comment noyer le poisson dans encore plus d’eau, rendent de fait plus difficile encore le moindre discernement objectif, en démultipliant les contenus, en fractalisant plus encore les mailles de cette fabrique, en diluant plus encore l’éther de ces champs, enveloppant ainsi d’un brouillard épais ces îlots épars de vérité, qui au lieu d’orienter les débats, les polariser (positivement), participent ironiquement à cette mascarade où vérité devient complotiste et vrais mensonges marche à suivre. Ephémeriser le verbe par sa profusion tend à l’affaiblir dans une forme de normalisation par hyper-extension. Ajoutez une goutte, vous ne diluerez que d’autant plus.
L’on assiste donc bien à une adaptation des techniques coercitives, fonction de ces nouveaux milieux, par une normalisation originale, aux paramètres redéfinis, mais gardant son spécisme originel, à savoir ce but en soi, cet objectif quelque part expiatoire pour ce clergé des fois, la maîtrise de son champ.
Ainsi traité, le paysage numérique de ces réseaux sociaux, de cet écosystème virtuel de publications et autres opinions, s’en trouve laminé, noyé, perdant pour ainsi dire de sa texture gustative, pour n’être à juste propos guère plus goûtu qu’une soupe à l’eau et au mauvaises herbes, d’une amertume sans nom pour ces hommes et femmes, blogueurs, activistes, journalistes, personnes dotées du moindre message revendicatif cohérent. Ceci n’empêchant pas cela, les techniques habituelles de muselage restent bien entendu d’actualité. Ces mêmes acteurs revendicatifs subissant souvent impuissants les affres d’un répertoire liberticide, pour être pris en charge, emprisonnés souvent, mis au face de ce choix quelque part cornélien. Joindre leur thématique ou croupir derrière ces barreaux de la honte. Les plus rétifs d’entre eux se voyant incidemment proposer de débuter une grève de la faim de ce “plein gré”, si ce n’est developper une maladie aux causes bien entendu naturelles. Rendons hommage aux figures légataires de cette résistance de l’ombre, mais aussi à cette myriade d’inconnus, tous à leur manière se dressant contre l’injustice, tous à leur manière martyr de ce champ lexical de la traîtrise, ou quanta célébré de celui des libertés. Question de point de vue.
Arcana Imperii.
Le débat serait incomplet sans quelques extrapolations de cette presque théorisation d’une morphologie constitutive de cette réalité. Nous insistons ici sur la signification générique de celle-ci, à savoir celle englobant la chose en soi, le constitutif et le perçu. Mais aussi structurelle, s’échelonnant d’une infra-constitution aux comportementalismes par essence aléatoires, quantiques l’on pourrait presque dire, à la méta-constitution de corps par essence plus homogènes, dotés d’une dynamique plus ou moins directionnelle, structurés par ce travail normatif, organisés en une relativité générale où l’unique constante universelle serait la leur, quel que soit le cadre et son observation. Présence pour ainsi dire dogmatique, en elle-même dogmatisante et figurément confondue à cette fonctionnelle de contrôle, ou du moins nous le verrons en épousant possiblement les contours. Dans ce firmament des socio-objets, voûte céleste des mondes socialisés, il est un liant, force dans son substantif newtonien, maintenant le tout dans cette méta-enveloppe qu’est l’ensemble national, assurant une cohérence de fond et de mouvement, comme une gravité à laquelle on échappe pas et qui tend par un procédé des plus naturelle à tout ramener à eux. Eux, donc. Figure de style héritée d’une prise de conscience du système lui-même, conscient en soi et qui tel un métronome s’auto-entretient sans intervention extérieure en un mouvement perpétuel, d’une régularité presque atomique . Dans cette optique, ce système est et en soi inaltérable, irrévocable, inévitable, réceptacle ultime de toutes ces dynamiques liées à l’activité humaine. Sorte de logique quasi naturelle, d’auto-régulation où le moindre stimuli trouve pour réponse une réaction capable non dans sa totalité mais sensiblement, de faire dévier le contrôle, dans une dérive, minime, mais mesurable au séant. Tout comme la vie apparut inévitablement par la présence de constituants spécifiques, comme une convergence absolue des phases minérales vers celles organiques, de la même manière une conformation spécifique des corps socialisés amènent nécessairement ce contrôle, nature innée des espaces interagissant, au travers de processus impliquant, induisant la constitution d’une physicalité d’hommes et de femmes prenant en charge, développant ces derniers, comme une conséquence inévitable et non pas une volonté à l’origine du contrôle lui même. En apposition voir opposition à cette version dynamique, presque évolutive dans son sens darwinien, capable de s’équilibrer par le jeu des stimulo-réactions, existe une autre approche, plus statique, planifiée, faite d’acteurs qui sciemment, volontairement, par une intelligence et compréhension originale, initie et projette une conscience structurée vers ces espaces. Architectonique visant à modéliser par une guise, faite d’idéalisme, de souverainisme, d’irrédentisme, de tous ces “isme” que l’on imagine panacée en soi, un univers que l’on veut sien et à son image. Les régulations y sont pensées, organisées et appliquées au moyen d’une connaissance souvent parcellaire, partiale il va s’en dire, mais visant à une simplification de la dynamique réactionnelle, celle liant les ordonnateurs à leurs exécutants et une finalité. Visant par là même à une économie procédurale par des méthodes d’éducation et d’apprentissage favorisant l’effet d’entraînement, l’autosuffisance et donc permettant en retour de réduire la voilure et les ressources engagées, tout en maintenant le cap et la célérité du tout.

Dès lors, à quoi tient ce contrôle. Est-il rémanence des phases primo organisées, sorte de sous-produit d’une réaction qui pareillement aux systèmes entropiques dégagent une réalité physique apprehendable (comme la chaleur issue d’une réaction chimique). Ou est-il fait du prince qui essaimant son art ultime de la politique s’essaye à celui divin de la création, théorisant et versifiant un contenu qu’il espère telle cette épopée fera fi du temps. Ayant manqué ces temps bénis du lycée, nous laisserons les maîtres y répondre et nous accommoderons d’une ambivalence d’à propos, non pas dénuée de tout fondement, mais seyant à ce contexte particulier.